Nos travaux évoluent avant tout avec le cycle naturel de la vigne, nous débutons l’année après les vendanges et les vinifications car elles correspondent au stade de mise en sommeil de la plante.
Novembre et ses premiers froids permet à la vigne de se mettre en sommeil, la sève descend, les feuilles sont tombées, nous révisons les sécateurs, la taille d’hiver commence et va mobiliser plusieurs personnes pendant plusieurs semaines.
Si la vigne sommeille, le vigneron, outre la taille d’hiver, va : – réparer le palissage (chaque année, celui-ci est très sollicité et subit tous les aléas), – repérer les pieds morts, les arracher, préparer le sol et effectuer la replantation de ceux-ci, – penser à apporter aux sols les éléments nutriments qui pourraient faire défaut (nous utilisons uniquement des apports organiques).
Ces travaux, qui nous ont occupé largement tout l’hiver, nous amènent directement au mois de mars, et nous voici à : – courber les branches à fruits et les attacher au palissage de base, – labourer les sols, – puis évasiver (éliminer tous les bourgeons non désirés), cette tâche, généralement fin avril-début mai est l’une des plus redoutée car brise-reins…
Nous voici en mai, la végétation s’active, les vignerons aussi… Bien souvent, il est nécessaire de renforcer les équipes pour les travaux de palissage qui se doivent d’être minutieux et répétés jusqu’à mi-juillet.
Mais le vigneron doit aussi assurer quelques traitements (soufre, cuivre) pour préserver les plantes des maladies telles que l’oïdium, le mildiou), quelques labours, quelques tontes, quelques rognages (écimages, car la vigne a une puissance de pousse conséquente), etc…
Pour autant, l’élevage du vin ne se fait pas seul, il faut tout au long de l’année, ouiller les fûts chaque semaine (évaporation, fermentations, dégustations, sont très consommatrices), vérifier les différents stades œnologiques, soutirer les vins, préparer les mises en bouteilles, puis les vins en bouteilles, préparer les commandes, etc…
Artisans que nous sommes, nous nous devons d’être polyvalents, le rythme de nos journées est dicté par la nature.